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Les 60 premiers jours

Il y a déjà presque 60 jours que je suis directeur général de la Nouvelle organisation d’infrastructure de recherche numérique (NOIRN). Si je suis précis, c’est parce que, à mon embauche, je me suis engagé auprès du conseil d’administration de la NOIRN à entreprendre un exercice de planification de 90 jours. Les 60 premiers jours, j’ai rencontré près de 200 personnes et groupes à qui j’ai posé deux questions simples : en ce qui concerne l’infrastructure de recherche numérique (IRN) au Canada, qu’est-ce qui fonctionne bien et qu’est-ce qui pourrait être amélioré? Je vais poursuivre ces consultations pendant encore 30 jours, en consignant ce que j’entendrai. Le 8 décembre, je présenterai mes observations au conseil d’administration de la NOIRN et, sur la base des retours obtenus, mon équipe et moi-même établirons un plan pour 2021, avec à la clef un nouvel échéancier de 30 jours.

Pendant mes 60 premiers jours, j’ai entendu des choses extraordinaires sur différents travaux innovants en cours. Mais comme vous pouvez l’imaginer, j’ai également entendu parler des difficultés importantes qui existaient. J’ai notamment appris que la demande d’accès à des outils de calcul ultraperformants était extrêmement forte et que l’offre était insuffisante. On m’a indiqué que, dans certaines provinces, on se rapprochait d’une intégration linéaire en matière de gestion des données de recherche (GDR), de logiciels de recherche (RS) et de calcul informatique de pointe pour la recherche (CIP), alors que dans d’autres, ce lien connaît une véritable fracture.

J’ai aussi entendu des opinions contradictoires : « Il faut agir plus rapidement! », « Il faut ralentir et prendre le temps de bien réfléchir ». On m’a dit qu’il fallait s’attaquer à des questions urgentes, comme le processus d’allocation des ressources de CIP et la nécessité de financer la maintenance ou le remplacement des équipements. Des collègues ont souligné l’importance de prendre à bras-le-corps les problèmes de financement et de prendre des décisions rapidement, afin de ne pas perdre notre précieux personnel hautement qualifié (PHQ) en raison de retards de planification. Mes 30 ans d’expérience professionnelle m’incitent à aller de l’avant de manière réfléchie, tout en respectant nos obligations envers notre bailleur de fonds, Innovation, Science et Développement économique Canada (ISDE).

Consultations d’un océan à l’autre

Des consultations nationales avec la communauté des chercheurs avaient déjà été entreprises par l’équipe de la NOIRN avant mon arrivée le 5 octobre dernier. Durant les prochains mois, je souhaite synthétiser le travail des consultations antérieures avec les observations de mon processus de planification de 90 jours dans un cadre conceptuel, en expliquant clairement les interconnexions entre les informations recueillies et les différentes évaluations réalisées (depuis les évaluations de situation actuelle aux évaluations de besoins). Y a‑t-il un décalage entre ce que j’ai entendu pendant ma tournée nationale et les informations avec lesquelles la NOIRN travaille? Ou est-ce que tout cela semble concorder?

Compte tenu du travail à accomplir, nous avons tous été très occupés, mais je suis prêt à relever le défi. La meilleure décision que j’ai prise a sans doute été d’accepter ce poste. C’est pour moi un privilège et un honneur d’être au service des chercheurs canadiens et de contribuer à édifier l’écosystème de l’IRN qu’ils méritent.

Principes directeurs de la NOIRN : responsabilité et transparence 

Je voudrais aborder quelques points d’interrogation qui semblent flotter au-dessus des têtes dans certaines de mes conversations et c’est quelque chose qui, à mon avis, doit être clarifié. Je tiens à préciser que même si j’étais auparavant à la tête de Compute Ontario, je n’ai aucune allégeance provinciale en tant que DG de la NOIRN. J’ai grandi à Toronto et j’habite en Ontario. Je suis partisan des Raptors et des Blue Jays, mais je suis surtout Canadien, d’abord et avant tout, pour toujours. Néanmoins, je ne peux pas asseoir cette identité simplement sur des paroles; les actes en disent plus que les mots. Au cours des prochains mois, nous annoncerons des décisions qui illustreront la volonté de la NOIRN de contribuer à faire du Canada un leader mondial dans l’économie de la connaissance. Par ailleurs, je crois profondément aux principes d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI). Même si je suis loin d’être un expert dans ce domaine, ces principes fondamentaux doivent guider notre travail et nos évaluations. Nous avons l’obligation morale de bien faire les choses. 

Construire ensemble la NOIRN avec nos membres et nos parties prenantes

La NOIRN connaît une transition rapide, passant d’une organisation composée de personnel temporaire à des équipes permanentes engagées dans l’amélioration de l’effort de recherche numérique à long terme. Nous établissons des processus, nous recueillons des renseignements, nous diffusons des informations et nous réexaminons les données que nous avons rassemblées. Je reconnais que nous ferons des erreurs, mais nous nous efforcerons de ne pas les répéter. Nous voulons sincèrement offrir l’excellence à la communauté de recherche.

En conclusion, je demande votre soutien, votre patience, vos idées de solutions et votre engagement. Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de ce blogue, sachez que le privilège et l’honneur que j’ai mentionnés au sujet de ma fonction sont dus au fait que la responsabilité de servir nos chercheurs n’est pas seulement la mienne, elle est partagée par tous ceux et toutes celles qui liront ces lignes.

Thank you. Merci. Miigwech.

Nizar Ladak
PDG
Nouvelle organisation d’infrastructure de recherche numérique