J’ai été élevé par trois femmes et je passerai le reste de ma vie avec trois femmes. Il s’agit d’une phrase que je répète à maintes reprises. Elle fait allusion au fait que j’ai été élevé par ma mère et mes deux sœurs aînées, et que ma famille inclut maintenant ma femme et mes deux filles. (Même le chat que j’ai sauvé s’est révélé être une chatte!)
Quel est le rapport avec un blogue professionnel? En qualité de PDG de la NOIRN, j’ai le privilège d’exercer mon rôle de dirigeant au service des chercheurs canadiens. Je me suis vu accorder la responsabilité et la possibilité de favoriser le changement non seulement de l’infrastructure de recherche numérique (IRN), mais du milieu en général. À ce titre, je me dois de soutenir les femmes dans l’écosystème de l’IRN.
Un article de blogue intitulé « Tendances positives pour les femmes dans les STEM » publié par la Society for Canadian Women in Science and Technology affirme : « Nous constatons une augmentation du nombre de filles et de femmes intéressées à poursuivre les STEM, une abondance de programmes STEM centrés sur les femmes et un plus grand nombre de femmes mentors qui encouragent et encouragent [sic] les femmes à persévérer et à développer les compétences nécessaires pour réussir. »
Il s’agit d’excellentes nouvelles, mais on peut en faire plus, et nous devons être les catalyseurs des changements auxquels nous aspirons. Pendant l’expo-sciences de la Maison-Blanche de 214, le président Barack Obama a utilisé une métaphore sportive pour expliquer pourquoi nous devons aborder la pénurie de femmes dans les STIM (science, technologie, ingénierie, mathématiques; l’acronyme STEM est parfois utilisé en français), en particulier dans les disciplines de l’ingénierie et de l’informatique : « We’ve got half the field — or half our team we’re not even putting on the field. We’ve got to change those numbers. These are the fields of the future. » ([Traduction] Nous ne jouons que sur la moitié du terrain, ou nous ne déployons que la moitié de notre équipe. Nous devons changer ces chiffres, car le terrain de jeu de l’avenir l’exige.)
Sous-titre : L’importance des principes de l’EDI dans les disciplines des STIM
En qualité de PDG de la NOIRN, une des ambitions que je nourris pour notre organisation est de mettre le Canada à l’avant-plan sur la scène mondiale de l’économie du savoir. Dans cette optique, je dirais que l’ingénierie et l’informatique sont trop importantes pour que les femmes n’y soient pas pleinement représentées. La diversité dans ces disciplines peut stimuler la productivité et, à la limite, une plus grande innovation — les conditions préalables qui nous permettront de nous assurer de notre position de chef de file mondial.
Le 20 janvier 2021, Joseph R. Biden et Kamala Harris ont prêté serment à titre de président et de vice-présidente des États-Unis respectivement. Leur assermentation a été acclamée avec enthousiasme dans le monde entier, et les défenseurs de l’équité des femmes ont célébré la diversité de l’accomplissement de la vice-présidente Harris. Un nombre sans précédent de filles étudie la politique, les sciences et les mathématiques et excelle dans ces disciplines qui sont largement dominées par des hommes blancs. Or, l’augmentation dramatique des niveaux de scolarité des femmes dans les sciences et les mathématiques ne s’est pas accompagnée d’une hausse similaire de la représentation des femmes travaillant comme ingénieures et professionnelles de l’informatique au Canada, aux États-Unis ou à l’échelle mondiale.
Les affirmations précitées ne sont pas inconnues. En effet, les sociologues et les responsables des politiques en matière d’éducation sonnent l’alarme au sujet de ces écarts depuis plus de cinq décennies, et bien que certains progrès aient été réalisés, nous avons encore beaucoup de chemin à faire.
Je partage ces perspectives, car j’espère sincèrement que les questions d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) deviendront une priorité grâce aux nouveaux modèles de financement et de prestation de services. Bien que le présent blogue soit axé sur la parité entre les sexes, des mesures audacieuses s’imposent aussi en matière de représentation des populations racialisées, autochtones et marginalisées. Faites preuve d’audace, Canada! Changeons non seulement comment nous concevons ce modèle, mais qui sera appelé à le mettre en œuvre.