Le plus beau souvenir que je garde de mon enfance est, sans exception, les samedis soirs que j’ai passés assis sur le plancher avec mes cousins pour regarder les émissions Love Boat et Fantasy Island à la télé. Heureux d’être réunis, nous nous régalions de samossas, de pizzas faites maison, de frites ou de maïs soufflé. Nous ne manquions jamais de chanter à tue-tête la chanson thème de Love Boat et de crier à l’unisson avec Hervé Villechaize : « THE PLANE! THE PLANE! [L’AVION! L’AVION!] » Heureusement pour moi, l’enregistrement personnel sur vidéo n’était pas une option… en fait, le magnétoscope à cassette se ferait attendre encore plusieurs années.
Pourquoi ce moment de nostalgie? Au fil des ans, il s’agit souvent des interprétations remarquables des acteurs comparaissant dans nos émissions et films préférés qui sont gravés dans notre mémoire. Les scènes ou paroles de certains acteurs perdurent dans la culture populaire pendant des années, voire des décennies après leur première diffusion.
Prenez un moment pour évoquer une performance digne d’un Oscar. Nous nous souvenons souvent de la vedette de l’émission. Dans l’écosystème d’infrastructure de recherche numérique (IRN), ce sont les chercheuses et les chercheurs du Canada, et leur recherche, qui sont les vedettes. Or, leur travail est toujours soutenu par des seconds rôles exceptionnels : le personnel hautement qualifié du Canada, affectueusement surnommé le PHQ.
Le PHQ du Canada est souvent l’héroïne et le héros méconnu de l’écosystème d’IRN, tout comme un second rôle remarquable dont l’interprétation est une source d’inspiration déterminante dans une scène. Les contributions du PHQ à l’émission ou au film sont parfois tellement importantes, qu’elles méritent d’être reconnues par un prix de meilleur second rôle. Le PHQ du Canada est l’armature d’un écosystème d’IRN en plein essor en raison du soutien spécialisé qu’il assure aux chercheuses et aux chercheurs des universités, bibliothèques et autres établissements dans l’ensemble du Canada. Interrogez une chercheuse ou un chercheur quelconque : ces personnes affirmeront irréfutablement que c’est le PHQ qui a géré les données, qui a facilité le stockage, qui a mis au point les algorithmes, et qui a optimisé les codes, autant de facteurs qui leur ont permis de mener leur recherche.
Alors que la NOIRN se lance dans la conception de son modèle national de prestation de services, les choses continueront à évoluer — elles le doivent pour garantir notre compétitivité sur la scène mondiale. En revanche, d’autres choses demeureront inchangées, notamment la valeur de notre PHQ. Le respect et l’admiration que le PHQ suscite, ainsi que l’importance accrue de son rôle de liaison vitale qui permet la recherche axée sur l’IRN, sont un résultat prévisible. Aussi prévisible que le fait que mes cousins et moi n’avons jamais manqué d’annoncer avec Hervé Villechaize « L’AVION! L’AVION! ». Vous n’avez pas la moindre idée de ce dont je parle? Si vous ne regardiez pas la télé à cette époque, vous devrez tout simplement lancer une recherche sur Google.