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Questions-réponses avec le Dr Guillaume Bourque, président par intérim sortant du Conseil des chercheurs

Nizar and Guillaume

Je me suis récemment entretenu avec le Dr Guillaume Bourque, professeur au département de la génétique humaine et directeur de la bio-informatique au Centre de génomique de l’Université McGill, au sujet de son expérience en tant que président par intérim du Conseil des chercheurs de la NOIRN. Son mandat arrivant à son terme, nous adressons nos plus sincères remerciements au Dr Bourque pour sa contribution à la croissance de la NOIRN et à l’avancement de notre mission au profit de tous les chercheurs canadiens.

1. Guillaume, avant de nous plonger dans votre expérience au sein de la NOIRN, parlez-nous un peu de vos recherches.

Je suis chaire de recherche au Canada, en génomique et médecine computationnelles. Mon groupe collabore avec de nombreux scientifiques et cliniciens à travers le pays pour utiliser l’information génétique dans le but de mieux comprendre et traiter des maladies allant du cancer à la COVID-19. Par exemple, en collaboration avec des organismes de santé publique, nous nous sommes employés à séquencer et à caractériser les virus Sars-CoV-2 qui se propagent au Québec et ailleurs au Canada.

2. Comment l’infrastructure de recherche numérique vous aide-t-elle, vous et vos collègues, à faire progresser ces importantes recherches?

Les analyses de données génomiques nécessitent d’importantes ressources de stockage et de calcul. Le séquençage d’un seul génome humain génère des fichiers de l’ordre de 200 Go. Imaginez que vous travaillez sur un projet qui implique le séquençage de 1 000 ou 10 000 génomes humains. Au fil des ans, nous avons travaillé en étroite collaboration avec Calcul Québec et Calcul Canada pour nous assurer que les outils que nous utilisons sont évolutifs et peuvent être déployés efficacement sur leur infrastructure.

3. Guillaume, vous avez eu beaucoup de titres, allant de membre du Conseil d’administration provisoire, membre du Groupe consultatif des chercheurs et finalement président par intérim du Conseil des chercheurs. Comment expliquez-vous que votre engagement soit resté inchangé au fil des ans? En d’autres mots, pourquoi avez-vous estimé qu’une implication aussi importante en termes d’énergie et de temps était justifiée?

Au fil des ans, Calcul Canada a été une ressource extraordinaire pour mon groupe de recherche, mais il restait des défis à relever. Lorsque j’ai vu qu’un nouveau cadre était en cours d’élaboration pour l’infrastructure de recherche numérique du pays, et qu’il s’étendrait au-delà du calcul informatique de pointe pour inclure également les logiciels de recherche et la gestion des données, j’ai su que c’était un excellent début. J’ai simplement voulu aider.

4. Quels ont été les points forts et les défis de votre parcours au sein de la NOIRN?

Lorsque tout cela a commencé, j’étais le seul représentant des chercheurs à siéger dans la plupart des comités. J’ai vécu le fait d’essayer de représenter le secteur de la recherche au Canada comme une énorme pression. Maintenant que le Conseil des chercheurs est en place, et qu’il a une voix forte pour aider à guider la NOIRN, je sais que nous sommes entre de bonnes mains.

5. Au nom de la NOIRN et de notre conseil d’administration, je dois vous dire combien nous sommes tristes que votre mandat se termine ce mois-ci. Cela dit, nous sommes heureux que le Dr Randall Sobie ait pris ses fonctions. Quels conseils avez-vous pour le Dr Sobie en tant que successeur?

Le plus grand défi du Conseil des chercheurs sera de trouver un moyen de représenter et de parler au nom de tous les chercheurs du Canada. Il existe une telle diversité d’institutions, de disciplines et de besoins, mais si le Dr Sobie, en tant que président et avec le soutien des membres du Conseil, peut trouver un moyen de distiller et d’aider à prioriser les besoins, je suis sûr que la NOIRN sera à l’écoute et aidera à mettre en œuvre des solutions.

6. En tant que premier PDG, j’ai eu le plaisir sincère de faire votre connaissance et de vous tenir en haute estime. Vous avez gagné mon respect et mon admiration. Autre que « Ne gâchez pas tout Nizar! », quels conseils me donneriez-vous pour m’aider à concrétiser la vision que vous avez pour la NOIRN?

Je pense que le défi dans votre position sera de gagner et de conserver la confiance des chercheurs. Les ressources dont dispose la NOIRN sont limitées, et les besoins des chercheurs seront toujours supérieurs aux ressources disponibles. La clé sera de développer un système avec l’adhésion de tous pour permettre l’accès à tous, mais aussi pour prioriser les projets importants de manière équitable.

7. Pour conclure, souhaitez-vous ajouter quelque chose que nous n’avons peut-être pas abordé?

Une chose que j’aimerais souligner, c’est à quel point mon expérience au sein de la NOIRN a été formidable. J’ai participé à de nombreux projets et comités au fil des ans, mais celui-ci est spécial. Il est vraiment orienté vers un but précis et j’ai pris énormément de plaisir à travailler avec toutes les personnes que j’ai eu la chance de rencontrer. Je pense que la NOIRN a pris un excellent départ et j’ai hâte de voir comment les choses vont continuer à évoluer!