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Wahab Almuhtadi, docteur en génie électrique, Collège Algonquin – Repousser les limites de l’étude de la photonique

Point de mire sur le Conseil des chercheurs

Waham Almuhtadi

Pendant un entretien sur Zoom, Wahab Almuhtadi explique que sa façon de communiquer est aussi la technologie qu’il utilise pour mener ses projets de recherche. 

« La photonique s’intéresse à l’étude de la lumière, ce qui comprend non seulement le processus de génération, d’émission, de transmission et de modulation des faisceaux lumineux, mais également le traitement, la conversion, l’amplification et la détection ou perception des signaux optiques, explique M. Almuhtadi. Prenons par exemple la manière dont je vous observe en ce moment, alors que je suis installé à mon poste de travail et vous au vôtre. Vous pouvez me voir et entendre ma voix, et vice-versa, le tout se produisant à la vitesse de la lumière de part et d’autre. Internet a vu le jour grâce aux communications par fibres optiques et à la photonique. » 

Après avoir travaillé pour Nortel Networks pendant de nombreuses années, M. Almuhtadi a recommencé à enseigner en 2003, ayant accepté un poste cumulant les fonctions de professeur, de coordonnateur du baccalauréat en technologies de l'information – systèmes et capteurs optiques (photonique et technologie laser) et de coordonnateur du programme de recherche et développement à l’École de technologie supérieure du Collège Algonquin. Il y a rapidement mis en place le programme en photonique et technologie laser, puis Nortel — et plus tard Ciena — lui a fourni plusieurs plateformes numériques et optiques de calcul de haute performance. 

« J’ai mis sur pied le laboratoire d’optophotonique pour former les étudiant(e)s et les apprenant(e)s en entreprise et leur enseigner à mener des recherches, affirme M. Almuhtadi en se tenant devant une série d’imposantes plateformes de calcul. Quelques-unes de nos formations s’adressent aux sociétés. Le programme s’appelle maintenant "systèmes et capteurs optiques", car certaines personnes ignorent ce que "photonique" signifie. » 

Le laboratoire vise notamment à produire des diplômé(e)s capables d’utiliser les technologies de pointe, à fournir un environnement d’incubation où les petites et moyennes entreprises de haute technologie peuvent tester et valider leurs produits et solutions, à donner de la formation aux fournisseurs de services Internet et aux entreprises du secteur des technologies de l’information et des communications (TIC), de même qu’à mener des projets de recherche en collaboration avec l’industrie, le milieu universitaire et les instituts de recherche. 

Lorsqu’il n’enseigne pas, M. Almuhtadi étudie comment améliorer le transfert de données entre les continents, pays et métropoles au moyen de réseaux optiques. 

« Avec l’Internet, le monde est devenu un petit village, dit-il. Pour relier l’Europe à New York, des câbles à fibres optiques doivent passer d’un bout à l’autre des mers et océans. Ces câbles doivent être entretenus et assortis de systèmes de secours, et c’est ce que nous faisons. Nous formons le corps professoral et les étudiant(e)s et renforçons leurs connaissances sur le fonctionnement, l’entretien, la gestion et la fourniture de cet équipement optique à haute vitesse. Mon rôle consiste à transmettre le savoir. » 

M. Almuhtadi fait remarquer que la photonique touche presque tous les aspects de notre quotidien, se rapportant non seulement aux télécommunications et aux TIC, mais également à des secteurs tels que la défense, la médecine, l’agriculture, la fabrication, le matériel grand public, la construction, l’aviation, la métrologie et l’informatique quantique. 

L’expertise et le point de vue uniques qu’apportera M. Almuhtadi au sein du Conseil des chercheurs aideront l’Alliance à progresser. Selon lui, la coopération et la collaboration sont indispensables pour mener des recherches novatrices et de calibre mondial : « La coopération et les méthodes de recherche collaboratives sont d’une importance capitale, car elles permettent aux chercheur(-se)s d’échanger leurs idées et d’améliorer la qualité des recherches. La coopération est essentielle et beaucoup plus productive que le travail en silo. »